L'aveugle
de Jéricho (Marc 10, 46 - 52) par Alexandra Domnec RETOUR |
Huile
sur toile - 65 x 54 cm (15 F) - Mars 2012
|
Texte
de la Bible
46
Ils viennent à Jéricho. Et comme il sortait de
Jéricho, avec ses disciples et une foule importante, un
mendiant aveugle, Bartimée, fils de Timée,
était assis au bord du chemin. 47 Il entendit que
c'était Jésus le Nazaréen et se mit
à crier : Fils de David, Jésus, aie compassion de
moi ! 48 Beaucoup le rabrouaient pour le faire taire ; mais il criait
d'autant plus : Fils de David, aie compassion de moi ! |
La scène : Sur la
route de Jéricho à Jérusalem
Nous sommes aux portes de Jéricho, à l'entrée du chemin sinueux qui monte à Jérusalem. Une journée de marche sépare les deux villes. Nous quittons l'oasis paradisiaque de Jéricho et entrons, par la vallée d'Acor, dans la région aride et vallonnée du Désert de Judée (ou Juda). Notre chemin croise la rivière Prat, dont le lit est quasiment sec toute l'année formant une mince bande de végétation, le "Wadi Qelt". La scène se déroule juste à l'instant où, appelé et encouragé, l'aveugle Bartimée jette son manteau et se lève d'un bond... Dans l'évangile de Marc, le texte biblique de "l'aveugle de Jéricho", se situe entre la réponse de Jésus sur "qui est le bon serviteur" et son entrée royale à Jérusalem, la "purification du Temple", sa mort et sa résurrection qu'il a déjà annoncées 3 fois et que personne ne semble comprendre. Matthieu* et Luc* parlent également de ce passage, mais sans parler du "manteau". Voyez-vous la canne blanche de l'aveugle ? la foule-rempart ? le manteau de Schinear en plumes de corbeau ? l'oeil ouvert sur "l'invisible" ? la canne humaine? (En cliquant sur le mot, vous allez directement à la réponse signalée par un rond vert) *Références : Matthieu 20, 29 – 34 et Luc 18, 35 - 43 Je vous propose une réponse à travers une ballade entre le texte biblique et l'interprétation graphique que j'en donne dans mon tableau... Le message : Comment Bartimée trouve la foi ? Echanges
: Ce que
je vois dans ce texte, c'est un echange entre les chemins de
Jesus et Bartimée : un échange entre le monde du visible et de l'invisible.
une transmission de la Parole.
Ce texte est pour moi "l'appel des disciples de l'invisible". Il est a mon sens le pendant de "l'appel des disciples" du debut de l'Evangile de Marc (Marc1, 1-14). *"8 Mon Père est glorifié en ceci : que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez mes disciples." (Jean 15, 8)- 1/ Lieu d'échange : Dans le "vestibule de Jéricho", la rencontre de Jésus-Christ et de Bartimée
Le "vestibule de la porte" Je me suis attachée à différents points du texte. Il est question d'un "manteau" et d'un "aveugle"... Un aveugle tient généralement une canne blanche à la main. Du coup, un lieu de passage, où on laisse et prend son manteau, sa veste, sa canne..., m'a fait penser à un vestibule. "En architecture, le vestibule (du latin : vestibulum) est une pièce par laquelle on passe pour entrer dans un édifice, une maison, et qui sert souvent de passage pour accéder aux autres pièces. Les Grecs donnaient au vestibule le nom de prodromos*. C'était une sorte de cour, située entre la porte d'entrée et la voie publique. On y recevait ceux qui venaient saluer le maître de maison, de manière que, sans entrer à l'intérieur, ils ne restaient pas dans la rue." (source : wikipedia) Donc, symboliquement, nous sommes dans ce lieu, à l'orée du monde invisible (le Royaume de Dieu) et à la sortie du monde visible et matérialiste (Jéricho), dans cette sorte de vestibule. Nous sommes dans ce fort intérieur, le lieu du choix, dans lequel nous franchissons, à chaque instant, la frontière entre notre propre intérêt et celui que nous portons aux autres : à Dieu et aux humains.
Concrètement dans le tableau, j'ai symbolisé Jésus comme étant la porte* du passage entre le monde du visible et de l'invisible.
- Nous sommes aux portes de la ville de Jéricho. Jésus-Christ a déjà annoncé 3 fois sa mort et sa résurrection. Il quitte Jéricho et se dirige vers Jérusalem. Symboliquement, je crois que cela signifie quelque-chose.
Donc, il semblerait que ce lieu constitue un passage décisif, un espace à conquérir, une forteresse à démolir, lorsque que l'on sort d'une errance (d'un exode)... lorsque l'on cherche, en passant cette porte, à s'élever du monde l'obscur à celui de la lumière. - 2/ Echange de points de vue : la métamorphose de Bartimée, sauvé par la foi...
Bartimée le corbeau : Il est la souffrance et le trouble que plus personne ne voit. Quand il entend Jésus, c'est le dernier appel ! Il cri comme un perdu, un moribond, un corbeau qui annonce sa mort prochaine "Aie pitié !" Le verbe "crier" qui est employé en grec est "krazo" qui signifie "croasser" (le cri du corbeau). Il est généralement traduit par "crier, s'écrier, pousser des cris, faire entendre". Par ailleurs, "corbeau" en hébreu se dit "Oreb" et vient du verbe "'Arab : devenir sombre, disparaître...". Ce qui correspond à l'image de Bartimée qui sombrait. J'ai donc dans un premier temps donné à Bartimée "l'apparence d'un corbeau". Concrètement dans le tableau, j'ai placé Batimée de dos, avec un beau "manteau de Schinéar* en en plumes de corbeau". On ne le voit pas. Même placé au premier plan, il est une ombre, alors que le manteau prend toute la place. J'ai illustré son infirmité par une canne blanche d'aveugle que Jésus-Christ a saisit dans sa main. N'est-il pas, aussi, le "bon berger" d'une bande d'aveugles ?
- Bartimée la colombe : Bartimée avait sans doute entendu parlé de Jésus. La Parole l'avait précédée. A son approche, soudain, Bartimée cherche, il chemine dans son fort intérieur. Il retourne son esprit, pourrait-on dire... Il tâtonne. Il recherche un "guérisseur" pour son mal immédiat et terrestre. Il ne comprend pas tout de suite qui est en réalité Jésus. Il se trompe. Qu'importe ! En tous cas, il cherche à se rapprocher de lui, à le connaître (co-nnaître : dans ce mot je vois l'idée de "naître avec"). Et il ne se décourage pas, malgré les autres, ceux de la foule qui cherchent à le faire taire, à l'arrêter dans sa quête. Et c'est à travers les 4 noms qu'il donne successivement à Jésus, que je vois la transformation de Bartimée. Le changement de sa perception de Jésus, comme un vase communiquant, le retourne (le convertit), le métamorphose. Je m'explique :
Son esprit s'éclaire au fur et à mesure. Au départ pour le trouver, il se raccroche à des éléments concrets de sa mémoire et de son expérience (lieu, histoire). Puis, je crois qu'il perçoit que c'est encore autre-chose. Ce vide, cet espace inconnu est au-delà de tout ce qu'il connait. Et ça devient une histoire de foi ! Il met toute sa confiance et toute sa vie dans une idée, une aspiration, quelque-chose d'intangible, d'indéfini, "tout-autre"... mais d'essentiel à ses yeux.
"50 Il jeta son manteau, se leva
d'un bond et vint vers Jésus."
52 Jésus lui dit : Va, ta foi t'a sauvé. Aussitôt il retrouva la vue et se mit à le suivre sur le chemin."
Alors, il
lâche ses attachements terrestres et va
vers l'Essentiel... La Bonne Nouvelle, c'est qu'une fois débarrassé de ce fardeau, tout est possible pour Bartimée, il est libre, autonome et en marche ! Et c'est comme cela que je l'ai peint. Il jette son manteau accroché aux blocs de pierre et il bondit. Il est nu de toutes fausses apparences. Et, béni, il est revêtu d'un nouvel habit, une frange de lumière...
Concrètement dans mon tableau, les 4 corbeaux symbolisent le cheminement de Bartimée et sa transformation. Ils représentent les 4 noms qu'il donne successivement à Jésus, allant du monde matérialiste vers celui de l'Esprit. Les 3 corbeaux de droite symbolisent les 3 premiers
noms que Bartimée donne à Jésus, comme
des cris de détresse, des trompettes retentissantes.
Les 3 colombes qui arrivent, symbolisent le monde de l'Esprit. Cet oiseau symbolise généralement l'Esprit-Saint*.
Pourquoi y-a-t-il 7 oiseaux en tout ?
Dans mon tableau, les 7 oiseaux symbolisent donc le moment où Bartimée retrouve un sens à sa vie. Sauvé par la foi, il se lève et "se mit à le suivre sur le chemin".
C'est une façon pour moi de dire que le plus important n'est pas forcément ce que nous faisons à chaque instant de la journée (actions matérielles ou spirituelles). Ce qui est fondamental, c'est notre visée, l'habit que nous souhaitons revêtir, ce en quoi nous croyons, ce pourquoi nous nous levons, notre espérance, notre idéal...
Pour moi, conjuguer le verbe "Aimer" (Dieu), est un idéal, car c'est à la fois être en Dieu et avec son prochain, par le coeur et par l'esprit. - 3/ Echange de proximité : La "foule-rempart", comme des "moutons de Panurge"...
Le corbeau et la colombe sont également une allusion à Noé (Genèse 8, 7). La colombe a la qualité "d'être proche", comme fait Bartimée en se rapprochant de Jésus. Alors que le corbeau "reste aux alentours", "partant et revenant", comme ceux qui sont loin de Jésus et de sa Parole, comme cette foule... Une foule-rempart Un rempart en ruine rappelle l'histoire de Jéricho dans l'Ancien Testament (Josué 6). Il symbolise l'idée du "refus de Dieu et de son projet". 4 personnages représentent symboliquement la foule d'adorateurs qui suit le Christ. Par leur attitude, ils forment un nouveau rempart face à Bartimée et à sa détresse. Ils sont sourds à la Parole et aveugles à la situation. Ils dégagent beaucoup de poussière, mais pour rien ! Ils ont construit "leur maison sur le sable".
Et face à une difficulté, "beaucoup" reprennent leurs habitudes primaires à la fois faites d'égoïsme, de méchanceté et de peur. Un troupeau de moutons affolés, à l'image des moutons de Panurge ou des cochons du Pays des Géraséniens (Marc 5, 1 - 20), illustrent la voie où mènent petit à petit ces instincts : vers la chute. Il arrive que des mots soient pires que des maux...
Mais Bartimée ne se décourage pas. Avec juste sa voix, comme les trompettes de Jéricho faites de 7 chants d'oiseaux, comme une grande clameur, il crie et finit par ébranler cette muraille d'égoïsme. - Les 4 personnages ? Pourquoi une jeune-femme en costume de Bethléem ? Il y a 4 personnages. Ils sont loin de la Parole et font passer leur attachement au matériel et leur confort auditif avant tout. L'un regarde les moutons affolés qui s'enfuient. Un autre tient une pierre à la main et veut répondre par la violence. Une troisième bouche tout, ses oreilles et ses yeux. Une quatrième dépasse sa gêne, ouvre ses mains et découvre la scène. Cette dernière est une jeune-femme revêtue du costume de Bethléem. Il s'agit pour moi de rappeler les origines de la naissance de Jésus. Contrairement aux apparences, Jésus n'est pas de la ville de Nazareth*, même s'il y passe sa jeunesse.
En fait, il est né à Bethléem en Judée. Ses parents s'y rendirent pour s'y faire recenser. Joseph, descendant de David, en était originaire. Dans les Livres de Samuel, le Roi David est le fils de Jessé de Bethléem, c'est pourquoi le prophète Michée* en fait la patrie du futur Messie.
- 4/ Echange de chemins : Jésus-Christ, comme un guide, ouvre la voie...
La "rose de Jéricho" Jéricho est plutôt connue pour son histoire de rempart, de trompettes, mais la connaissez-vous pour sa rose ? Il s'agit d'une fleur qui renait avec seulement quelques gouttes d'eau. La "Rose de Jéricho" symbolise la "Résurrection". Contrairement à Bartimée qui revit, qui s'est relevé, Jésus part pour Jérusalem (dernier chemin), sa mort (terrestre) quelques jours plus tard et sa résurrection. Bartimée est libre et Jésus va être emprisonné, torturé et tué. - Les 2 passages du monde visible à l'invisible Dans ce paysage, j'ai imagé 2 passages pour aller du monde visible à l'invisible :
L'eau est le symbole de Dieu, la source de vie. Et le reflet du pont dans l'eau, dans l'autre sens en retourné, illustre ce passage de la mort à la vie. C'est par l'union avec Dieu par l'eau que le chemin continue et passe de la mort à la vie. C'est ainsi que je symbolise la résurrection. L'ensemble, constitué du pont et de son
reflet, forme un "oeil ouvert sur l'invisible",
c'est-à-dire sur le monde de l'Esprit. - Ensuite, comme pour un autre de mes tableaux "l'appel des disciples (Marc 1, 14 - 20)", après "la rencontre", le chemin continue vers la lumière. Dans ce premier tableau, Jésus-Christ
est physiquement parmi ces 4 disciples. Plusieurs sentiers émergent du pont. L'un d'eux a symboliquement l'apparence d'un bâton de berger sur lequel des disciples forment une sorte de "canne humaine". Tels des "disciples de l'invisible", ils sont des "porte-Parole", des "semeurs". Je crois qu'ils sont ceux qui ont parlé de Jésus avant sa rencontre avec Bartimée. Ils sont les pauvres comme Bartimée l'aveugle, abîmés par la vie et touchés par la foi. Ils sont les disciples de Jésus qui après sa mort ont dû apprendre à le voir autrement. Ils sont, chaque jour, ceux qui entendent la Parole, s'en ressourcent comme des fleurs de Jéricho et la transmettent aux prochains... [Pause] Chacun de nous, à tout instant, peut passer ce pont, y faire une halte, écouter le murmure de l'eau et rejoindre Dieu par l'Esprit. Entendre la Parole et s'en ressourcer. Puis se remettre en chemin et parler de cet "havre de joie et de paix" à son prochain... "1 Heureux l'homme..." [...] "3 Il
est comme un arbre planté près des ruisseaux : Depuis quelques temps, j'ai pris l'habitude de chercher dans l'Ancien Testament des récits parallèles et de regarder dans leur langue originale les noms des lieux et des personnages qui sont donnés dans le texte biblique que je peins. Très souvent, c'est le moyen de trouver des indices sur le sujet abordé et des mines d'or pour ma peinture. 1/ L'histoire des trompettes de Jéricho ? (un peu d'histoire biblique...) "Jéricho" a déjà une histoire dans l'Ancien Testament (Josué 6). Il semblerait, peut-être, que c'est un des premiers lieux, une des premières forteresse à conquérir lorsque que l'on sort d'une errance, d'un exode... Selon le récit biblique, Jéricho est la première ville conquise par le peuple hébreux en terre promise, le pays de Canaan. Il est mené par Josué successeur de Moïse qui vient de mourir. Le livre de Josué relate la prise de Jéricho. Pendant 6 jours, devant l'Arche d'alliance, 7 prêtres sonnant du chofars (trompettes) font 1 fois le tour de la ville avec tous les hommes de guerre devant et l'arrière-garde derrière. Le 7eme jour, ils firent 7 tours et lors du dernier, tout le peuple hébreux se mit à crier sur l'ordre de Josué. Et la muraille de Jéricho s'écroula. Le peuple monta dans la ville, chacun devant soi et s'en emparèrent. Jéricho fut rasée. Seuls, une prostituée Rahab et sa famille fut épargnée, car elle avait été d'une aide précieuse. 2/ L'histoire d'Acan et du « manteau de Schinéar » L'histoire d'Acan* et du « manteau* de Schinear » (Josué 7, 21) se passent à la suite de la conquête de Jéricho. En gros, tout ce que contenait la ville de Jéricho avait été banni. Et tout devait disparaître. Or Acan de la tribu de Juda, convoita et vola un beau manteau venant de Schinear (de Babylonie). Cette infidélité et cette désobéissance mirent tout le peuple d'Israël en péril et à l'arrêt. Quand le coupable fut découvert et son butin trouvé au milieu de sa tente, Acan, toute sa famille et tout ce qui lui appartenait furent passés au feu, puis lapidés. Un grand monceau de pierres fut monté sur Acan et la vallée fut appelée la Vallée d'Acor*. Cet évènement s'est passé au même endroit. Quel rapport avec
l'histoire de Bartimée ? Et c'est ça qui sauve Bartimée. Quand il le jette, il ressuscite (il se lève, il se relève). Il se met à nu. Il retrouve son vrai lui. Il est purifié, comme passé au feu, et le mal, le tourment, est enseveli sous un grand monceau de pierres. Celui-ci reste une fois de plus dans la Vallée du tourment tandis qu'il quitte cette épreuve et marche librement.
Ce
point est intéressant, car dans la Bible, le nom
de quelqu'un désigne sa nature profonde et c'est
souvent un indice sur le sujet étudié. A mon avis et c'est une
idée bien personnelle, le "bar" de Bar/timée
vient peut-être de "barus" signifiant en
grec "lourd". Il ne garde que le "Timée".
"Timaios" est
généralement traduit par "hautement
estimé". Donc, il ne garde que la
meilleure partie de lui même. En allant plus loin, ne
pourrait-on pas même y voir une image
intéressante portant sur la verticalité du
rapport avec Dieu ? "Timaios" est
généralement traduit par "hautement
estimé". Ce mot viendrait du verbe "timio
: 1.Estimer, fixer la valeur, 2.Honorer, mettre à l'honneur,
révérer, vénérer".
Dans le "fils de Timée", ne peut-on pas voir le fils du
hautement estimé, le "fils du Dieu Très
Haut", un des noms de Dieu dans l'Ancien Testament El `Elyon.
Bartimée serait donc un fils alourdi, "tombé des
Cieux". Bartimée a fixé la valeur et
honoré la mauvaise cible: son manteau, son apparence. C'est
ce qui le plombe. En jettant son poid et en fixant la bonne cible, il
remonte vers son "Père". Il retrouve son origine
"Timée". Cette idée va dans le même sens que celle qu'il est "retourné à lui-même" comme dans la Genese 12, 1 quand Dieu dit : "L'Eternel dit à Abram: "Va vers toi-même ( "Lekh Lekha") ; quitte ton pays, laisse ta famille et la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai".
4/ Quelque-chose que vous ne savez peut-être pas sur "Panurge"... Panurge est surtout connu par le "personnage de François Rabelais, compagnon de Pantagruel, fils de Gargantua. Pendant leur voyage au « pays des lanternes», Panurge se prit, en mer, de querelle avec le marchand Dindenault. Pour se venger, il lui acheta un de ses moutons, qu'il précipita dans la mer. L'exemple et les bêlements de celui-ci entrainèrent tous ses congénères et le marchand lui-même, qui, s'accrochant au dernier mouton, se noya. De là est issue l'expression « mouton de Panurge »". (Extrait de Wikipedia) Panurge, en grec "Panourgos", signifie "astucieux, habile, intelligent".
Il apparaît par exemple dans la Bible : "16 Soit ! Moi-même, je (Paul) n'ai pas été un fardeau pour vous ; mais, en homme fourbe (panourgos), je vous aurais pris par ruse !" (2 Corinthiens 12, 16)
5/ Le mot "Nazareth" Dit-on "Jésus
de Nazareth" ou "Jésus le
Nazaréen" ? ("Iesous o Nazarenos" ou bien
"Iesous o Nazoraios") En grec, suivant les Bibles,
on trouve le mot Nazarenos ou Nazoraios : On retrouve ce mot dans l'Evangile de Matthieu : "23 [Joseph...] et vint demeurer dans une ville appelée Nazareth, afin que s'accomplît ce qui avait été annoncé par les prophètes : Il sera appelé le Nazaréen (Nazoraios)". (Matthieu 2, 23). Le texte auquel se réfère Matthieu est difficile à préciser. |
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© Alexandra Domnec, tous droits réservés - publié janvier 2014 |