Jésus et le coussin ? (Marc 4, 35 - 41) par Alexandra Domnec |
RETOUR || Projet - Présentation - Texte biblique - Son histoire - Clin d'yeux du peintre - Réflexion |
ESPACE DE REFLEXION |
Différents
points de vue |
Du point de vue des
disciples... Dans les
3 évangiles (=> textes
bibliques)
"25 Les
disciples s'étant approchés le
réveillèrent, et dirent : Seigneur,
sauve-nous, nous périssons ! " (Matthieu 8, 25)
"38 Et lui, il dormait à la poupe sur le coussin. Ils le réveillèrent, et lui dirent : Maître, ne t'inquiètes-tu pas de ce que nous périssons ?" (Marc 4, 38) "24 Ils s'approchèrent et le réveillèrent, en disant : Maître, maître, nous périssons !..." (Luc 8, 24...) "nous périssons" Que semblent-ils voir ? => la mort qui se rapproche Voient-ils une autre issue possible ? Sur quoi les disciples accrochent-ils leur espérance, leur vie quand "tout part à la dérive" ? => Ils finissent par se souvenir de Jésus. => Ils se tournent vers autre chose qu'eux-même. => En s'approchant, en le réveillant, en lui parlant... et même en lui faisant quelques reproches... je pense qu'ils espèrent en lui. => Ils espèrent une autre issue. Qu'est-ce qui les anime ? => La peur "ne t'inquiètes (μέλει)-tu pas..." "Ils furent saisis d'une grande frayeur" Qu'est-ce qui semble animer les disciples ? => A priori leur peur, leur frayeur, leur inquiétude... * s'inquiéter
: (μέλω = "melo") prendre soin de, se
mettre en peine...
"Le mercenaire s’enfuit , parce qu’il est mercenaire, et qu’il ne se met point en peine (melo) des brebis." (Jean 10, 13) Piste : Concernant l'inquiétude, dans l'évangile de Matthieu, Jésus leur a déjà expliqué => Matthieu 6, 25 - 34 Que lui reprochent-ils ? => Sa foi ? "Maître, ne t'inquiètes*-tu pas de ce que nous périssons ?" Qu'est-ce qu'ils semblent reprocher à Jésus ? => De ne pas se mettre en peine pour les sauver ? => Sont-ils en train de le juger sur ses intentions ? Sur sa foi ? => Ou peut-être, est-ce une façon insidieuse, de le mettre à l'épreuve (le tentent-ils) ? Jésus est-il ou non le Sauveur ? Ça me rappelle l'eau de Massa et Meriba lorsque les Hébreux sont dans le désert et qu'ils provoquent l'Eternel. "3 Le peuple était
là, pressé par la soif, et murmurait contre
Moïse. Il disait : Pourquoi
nous as-tu fait monter hors d'Egypte, pour me faire mourir
de soif avec mes enfants et mes troupeaux ?" (Exode 17, 3)
"7 Il donna à ce lieu le nom de Massa et Meriba, parce que les enfants d'Israël avaient contesté, et parce qu'ils avaient tenté* ("Nacah") l'Eternel, en disant : L'Eternel est-il au milieu de nous, ou n'y est-il pas ?" (Exode 17, 7) * "Nacah" : tenter, mettre à l'épreuve... |
Du
point
de vue de Jésus...
Dans les
3 évangiles (=> textes
bibliques)
"26 Il leur dit : Pourquoi avez-vous peur, gens de peu de foi ? Alors il se leva, menaça les vents et la mer, et il y eut un grand calme." (Matthieu 8, 26) "40 Puis il leur dit : Pourquoi avez-vous ainsi peur ? Comment n'avez-vous point de foi ?" (Marc 4, 40) "...S'étant réveillé, il menaça le vent et les flots, qui s'apaisèrent, et le calme revint. 25 Puis il leur dit : Où est votre foi ?" (Luc 8, ...24- 25) La peur => "pourquoi ?" "Pourquoi avez-vous peur (δειλοί)" Peur (δειλος) : dans le sens d'être "craintif" ("deilos" qui vient de "deos" = "crainte") avec une idée aussi de lâcheté... Pourquoi ? Drôle de question ! Cela me rappelle d'autres questions que Jésus posent à ses disciples quand il est sur le point de leur montrer une autre issue possible. C'est ce qu'il fait par exemple :
La foi Avec
une traduction peut-être plus littérale :
"40 καὶ εἶπεν αὐτοῖς· Τί δειλοί ἐστε ; ⸀οὔπω ἔχετε πίστιν ;" "Et il leur dit : Pourquoi êtes-vous effrayés (/craintifs) ? N'avez-vous pas encore (de/la) foi ?" Qu'est-ce
que la foi ?
La foi ? Il semble que ce soit une histoire « de confiance, de fidélité et de solidité » (=> foi ? dans le dico de théo)... C'est ce qui nous anime et nous motive. Ce qui nous donne envie de nous lever le matin... C'est espérer, avoir confiance en quelque-chose ou en quelqu'un, visible ou invisible... Le prendre comme repère, comme le fondement de sa vie. Paul écrit : "Or
la
foi est une ferme assurance des choses qu'on espère, une
démonstration de celles qu'on ne voit pas."
(Hébreux 11, 1)
Que leur reproche-t-il ? => Leur foi "N'avez-vous pas encore (de/la) foi ?" Ils ont déjà vécu avec Jésus. Ils l'ont écouté et ils l'ont vu accomplir plusieurs signes miraculeux. Que leur reproche Jésus ?
Une simulation, une préparation des disciples au prochain passage d'une rive à l'autre, "de la mort à la résurrection" de Jésus ? Peut-être même un exemple pour la génération à venir (=> 12/02/23#idée 3) Remarque : Sont-ils cause ou
conséquence ?
Les 7 coupes de l'Apocalypse
(Apo. 16) : cause ou conséquence ?
Personnellement, je penche davantage pour la deuxième idée. Je crois à un "Dieu Sauveur" et selon son image à un Fils sauveur également. Je pense que l'humanité se perd toute seule (=> idée de l'escalier et l'idée d'une Parole vivante : annonce/accomplissement) 47 Si
quelqu'un entend mes paroles et ne les garde point, ce n'est pas moi qui le juge
; car je suis venu non pour juger le monde, mais pour sauver le monde.
48 Celui qui me rejette et qui ne reçoit pas mes paroles a son juge ; la parole que j'ai annoncée, c'est elle qui le jugera au dernier jour. (Jean 12, 47 - 48) "Où
est votre foi ?"
"25 Puis
il leur dit : Où
est votre foi ? [...]" (Luc 8, 25)
"25 εἶπεν δὲ αὐτοῖς· ⸀Ποῦ ἡ πίστις ὑμῶν;" "Où ?" Etrange comme idée ! Y-aurait-il un espace associé à la foi ? Peut-être une piste : "21 Car là où est ton trésor, là aussi sera ton coeur." (Matthieu 6, 21) Où est le trésor dans cette embarcation ? |
Haut |
"44
Or, Jésus s'était écrié :
Celui qui croit
en moi croit, non pas en moi, mais en celui qui m'a envoyé ;
45
et celui qui me voit voit celui qui m'a envoyé. 46 Je suis venu comme une lumière dans le monde, afin que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres. 47 Si quelqu'un entend mes paroles et ne les garde point, ce n'est pas moi qui le juge ; car je suis venu non pour juger le monde, mais pour sauver le monde. 48 Celui qui me rejette et qui ne reçoit pas mes paroles a son juge ; la parole que j'ai annoncée, c'est elle qui le jugera au dernier jour. 49 Car je n'ai point parlé de moi-même ; mais le Père, qui m'a envoyé, m'a prescrit lui-même ce que je dois dire et annoncer. 50 Et je sais que son commandement est la vie éternelle. C'est pourquoi les choses que je dis, je les dis comme le Père me les a dites." (Jean 12, 44 - 50) |
Haut |
©
Alexandra Domnec, tous droits réservés - Mise
à jour le 16 février 2023 |