Pèlerins d'Emmaüs (Luc 24, 13-35)

Pèlerins d'Emmaüs (Luc 24, 13-35) par Alexandra Domnec

Pèlerins d'Emmaüs (deux)
Luc 24, 33-35

Versets bibliques : Luc 24, 13-35

"13 Et voici que, ce même jour, deux d’entre eux faisaient route vers un village du nom d’Emmaüs, distant de Jérusalem de 60 stades, 14 et ils conversaient entre eux de tout ce qui était arrivé.

15 Et il advint, comme ils conversaient et discutaient ensemble, que Jésus en personne s’approcha, et il faisait route avec eux ; 16 mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître.

17 Il Leur dit : « Quels sont donc ces propos que vous échangez en marchant ? » Et ils s’arrêtèrent, le visage sombre.
18 Prenant la parole, l’un d’eux, nommé Cléophas, lui dit : « Tu es bien le seul habitant de Jérusalem à ignorer ce qui y est arrivé ces jours-ci » -
19 « Quoi donc ? » Leur dit-il. Ils lui dirent : « Ce qui concerne Jésus le Nazarénien, qui s’est montré un prophète puissant en œuvres et en paroles devant Dieu et devant tout le peuple, 20 comment nos grands prêtres et nos chefs l’ont livré pour être condamné à mort et l’ont crucifié.
21 Nous espérions, nous, que c’était lui qui allait délivrer Israël ; mais avec tout cela, voilà le troisième jour depuis que ces choses sont arrivées !
22 Quelques femmes qui sont des nôtres nous ont, il est vrai, stupéfiés. S’étant rendues de grand matin au tombeau 23 et n’ayant pas trouvé son corps, elles sont revenues nous dire qu’elles ont même eu la vision d’anges qui le disent vivant.
24 Quelques-uns des nôtres sont allés au tombeau et ont trouvé les choses tout comme les femmes avaient dit ; mais lui, ils ne l’ont pas vu ! »

25 Alors il leur dit : « O cœurs sans intelligence, lents à croire à tout ce qu’ont annoncé les Prophètes !
26 Ne fallait-il pas que le Christ endurât ces souffrances pour entrer dans sa gloire ? »
27 Et, commençant par Moïse et parcourant tous les Prophètes, il leur interpréta dans toutes les Ecritures ce qui le concernait.

28 Quand ils furent près du village où ils se rendaient, il fit semblant d’aller plus loin.
29 Mais ils le pressèrent en disant : « Reste avec nous, car le soir tombe et le jour déjà touche à son terme. » Il entra donc pour rester avec eux.
30 Et il advint, comme il était à table avec eux, qu’il prit le pain, dit la bénédiction, puis le rompit et le leur donna.
31 Leurs yeux s’ouvrirent et ils le reconnurent... mais il avait disparu de devant eux.
32 Et ils se dirent l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas tout brûlant au-dedans de nous, quand il nous parlait en chemin, quand il nous expliquait les Ecritures ? »

33 A cette heure même, ils partirent et s’en retournèrent à Jérusalem. Ils trouvèrent réunis les Onze et leurs compagnons, 34 qui dirent : « C’est bien vrai ! le Seigneur est ressuscité et il est apparu à Simon ! »
35 Et eux de raconter ce qui s’était passé en chemin, et comment ils l’avaient reconnu à la fraction du pain." (Luc 24, 13-35 selon la "Bible de Jérusalem")

><> De quoi s'agit-il ?

Pèlerins d'espérance

Il s'agit, à mon sens, d'une histoire d'amour !

D'une rencontre et d'un cheminement avec Jésus pour revenir à la vie, à notre Père.

"6 Jésus lui dit : « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. Nul ne vient au Père que par moi. »" (Jean 14, 6)

D'un "aller-retour", certes, mais pour des pèlerins complètement "renouvelés".

Et, clin d'yeux du peintre : comme pour les mages (Matthieu 2, 12), je les fais revenir par un autre chemin.

><> En quoi cela me concerne-t-il ici et maintenant ?

Message d'espérance

Avec Jésus, en un jour (en une heure) notre vie peut passer de la tristesse à l'allégresse.

Et la clef, c'est de croire en lui. Crois-tu cela ?

"25 Jésus lui dit : « Je suis la résurrection. Qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; 26 et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? »
27 Elle lui dit : « Oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui vient dans le monde. »" (Jean 11, 25-27)

Comme pour les "pèlerins d'Emmaüs", je crois que Jésus vient nous repêcher ><> dans notre dimension et nous amène à le découvrir, lui et sa dimension, celle de son Père. Puis nous envoie en mission, témoigner et annoncer la "bonne nouvelle" de sa résurrection et la nôtre.

><> Où es-tu ? Que cherches-tu ?

Chemin de foi

"Emmaüs" proviendrait peut-être d'un mot hébreu signifiant "sources chaudes".

Beaucoup d'hypothèses sont avancées pour localiser ce lieu, mais à ce jour, il n'est pas identifié.

Alors, plutôt que d'essayer de trouver Emmaüs géographiquement, je me demande ce que ce lieu peut bien représenter.
Où sont-ils ? Où vont-il ? Que cherchent-ils ?

=> « Où es-tu ? » première question de Dieu à l'humanité quand elle se perd (Genèse 3, 14).

=> « Que cherchez-vous ? » dans l'Evangile de Jean, la première question de Jésus aux 2 premiers disciples qui se mettent à le suivre (Jean 1, 35-39).

=> Ils demandent « Rabbi - ce qui veut dire Maître -, où demeures-tu ? »

=> A quoi, Jésus répond « Venez et voyez. »

"35 Le lendemain, Jean se tenait là, de nouveau, avec deux de ses disciples.
36 Regardant Jésus qui passait, il dit : « Voici l’agneau de Dieu. »
37 Les deux disciples entendirent ses paroles et suivirent Jésus.
38 Jésus se retourna et, voyant qu’ils le suivaient, leur dit : « Que cherchez-vous ? » Ils lui dirent : « Rabbi - ce qui veut dire Maître -, où demeures-tu ? »
39 Il leur dit : « Venez et voyez. » Ils vinrent donc et virent où il demeurait, et ils demeurèrent auprès de lui ce jour-là. C’était environ la dixième heure." (Jean 1, 35-39)

Chemin d'espérance

Etape après étape, alliance après alliance, je crois que nos pèlerins vont chercher des réponses, rencontrent un "Maître" et découvrent, au fil de l'eau, Jésus le Christ, le Fils de Dieu, "Seigneur et Sauveur".

Ce cheminement, si je m'appuie sur l'idée de Paul dans la "Lettre aux Hébreux", je l'imagine dans une sorte de "tente plus grande et plus parfaite qui n’est pas faite de main d’homme, c’est-à-dire qui n’est pas de cette création," (Hébreux 9, 11-14).

=> Je vous invite vivement à lire la Lettre de Paul aux Hébreux

Et ce pèlerinage* commence par une sorte de voyage extérieur (Parvis*), puis intérieur (Tente*), dans un lieu de rendez-vous qui a pris corps et vie avec le Christ.

"14 Et le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous, et nous avons contemplé sa gloire, gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité." (Jean 1, 14)

Selon une traduction plus littérale :

"14 Et la Parole devint chair et elle dressa sa tente parmi nous (ἐσκήνωσεν ἐν ἡμῖν), et nous contemplâmes sa gloire, gloire comme d’un fils unique d'auprès du père, pleine de grâce et de vérité," (Jean 1, 14)

* Pèlerinage ?
De façon général, le pèlerinage ("peregrinus" = "étranger" en latin) est un voyage effectué par un croyant, le pèlerin, vers un lieu de dévotion, sacré (= saint, à part...) selon sa religion. Il s'agit d'un lieu, entre naturel et surnaturel, de communication directe avec sa croyance, grâce à quelqu'un ou quelque-chose les mettant en relation. Les premiers indices de pèlerinage se situent au début du néolithique, à Çatal Hüyük.

* Tabernacle ? Tente ? Parvis ?
Dans la Bible, dans l'Ancien Testament, le "Tabernacle" est le lieu de rendez-vous de Yahvé avec son peuple. C'est la "demeure de Yahvé" (en hébreu "Mishkân" qui vient de "demeurer").

Il s'agit d'un lieu de culte mobile, d'une grande "tente" entourée d'un "parvis". Elle est appelée également "Tente de la rencontre", "Tente d'assignation" (rencontre), "Tente du rendez-vous", "Tente du témoignage" (à cause des deux "Tables de la Loi" placées dans l'Arche), "hutte" ...

Yahvé la commande à Moïse pour y rencontrer son peuple et demeurer au milieu de lui. Cela se passe sur le Mont Sinaï au cours de l'Exode.
Et pour sa construction, Dieu donne des instructions extrêmement précises de mesures, de matériaux, ainsi que pour le service des prêtres, leurs habits, les cérémonies, les fêtes... (Exode de 25 à 27 pour les instructions et de 35 à 40 pour la fabrication)

Dans sa partie la plus sacrée le "Très-Saint", appelé aussi le "Saint du Saint", se trouve l'Arche d'alliance (Coffre du témoignage), un coffre dans lequel sont déposés les 2 Tables de la Loi (les "10 Commandements" de Dieu, ses "dix Paroles", "Décalogue"), le bâton d'Aaron et un omer de manne (Exode 16, 32).

Édifié selon le modèle du "Tabernacle" (Exode) mais "en dur", le Temple de Jérusalem devient le lieu de rendez-vous de Yahvé avec son peuple, sa demeure sur terre.

Pèlerins d'Emmaüs, où es-tu ? Que cheches-tu ?

Juxtaposition du triptyque et du Tabernacle (vue de profil)

Voyage extérieur (Parvis)

(

) Sombre errance

J'imagine le début de ce texte comme une "sombre errance" à la recherche de leur Maître qui vient de mourir sur la croix. Où sont-ils ? « Où es-tu ? »

Pourquoi une errance ? => Parce que "60 stades" ?

Un stade (unité romaine "stadium" ou grecque "stadion"), mesure environ 185 m. 60 stades correspond à environ 11 km, soit un cheminement d'environ 2h (pour une moyenne de 5 km/h à pied). Mais faut-il vraiment chercher par rapport à cette distance un lieu géographique ?

Personnellement, je perçois ce "6 x 10 stades" comme un indice à comprendre autrement.
Lorsque je lis qu'ils s'éloignent de "60 stades" de Jérusalem, je l'interprète comme le fait qu'ils vont peut-être dans la mauvaise direction.
Mais qu'est-ce que leur voie ? Où est leur berger ?

Parce que le "6", dans la Bible, si on le rapporte au 6e jour de la Création (Genèse 1, 24-31), est celui des animaux terrestres et des humains... des humains non aboutis, des humains non habités par l'Esprit de Dieu.

La perfection étant au 7e jour (7 = 6 + 1), le jour du repos (Hébreux 4, 9), quand nous sommes UN avec Dieu, "Dieu est avec nous".
Le "1" étant le chiffre de Dieu.

"6 Ainsi donc, puisqu’il est acquis que certains doivent y entrer, et que ceux qui avaient reçu d’abord la bonne nouvelle n’y entrèrent pas à cause de leur désobéissance, 7 de nouveau Dieu fixe un jour, un aujourd’hui, disant en David, après si longtemps, comme il a été dit ci-dessus : Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs... 8 Si Josué avait introduit les Israélites dans ce repos, Dieu n’aurait pas dans la suite parlé d’un autre jour. 9 C’est donc qu’un repos, celui du septième jour, est réservé au peuple de Dieu. 10 Car celui qui est entré dans son repos lui aussi se repose de ses œuvres, comme Dieu des siennes. 11 Efforçons-nous dont d’entrer dans ce repos, afin que nul ne succombe, en imitant cet exemple de désobéissance. 12 Vivante, en effet, est la parole de Dieu, efficace et plus incisive qu’aucun glaive à deux tranchants, elle pénètre jusqu’au point de division de l’âme et de l’esprit, des articulations et des moelles, elle peut juger les sentiments et les pensées du cœur. 13 Aussi n’y a-t-il pas de créature qui reste invisible devant elle, mais tout est nu et découvert aux yeux de Celui à qui nous devons rendre compte." (Hébreux 4, 6-13)

Dans mon tableau, je symbolise leur éloignement à 60 stades de Jérusalem, par un chemin descendant (

) qui sort de la toile à 60 cm du Temple de Jérusalem.

Zoom sur le cheminement des pèlerins

Pourquoi en rapport au "Temple de Jérusalem" ? => Parce que s'éloignant de la face de Yavhé ?

Peut-être sont-ils en train de s'éloigner de Dieu, de Yavhé*, de sa "présence", de sa Parole, de la foi dans ses promesses et part là même du Temple de Jérusalem. Et pour les contemporains de Jésus, le Temple représente sa demeure sur terre.

* "Yahvé", "l'Éternel"... ?
« Je suis celui qui suis », « Je suis » (Exode 3, 14) est un des noms que Dieu (Elohim) révèle à Moïse au buisson ardent sur sa montagne à Horeb. Il est traduit dans certaines Bibles par "Yahvé" (Bible de Jérusalem...), "l'Éternel" (Bible Louis Second...). Certains le remplacent par "Adonaï" (= Seigneur). D'autres écrivent son tétragramme "YHWH" pour ne pas le prononcer « Je suis » par respect.

Peut-être, sous l'effet du doute, leur foi se brouille-t-elle ? Jésus était-il réellement le Messie tant attendu ? Celui qui devait délivrer Israël ?

"21 Nous espérions, nous, que c’était lui qui allait délivrer Israël ; mais avec tout cela, voilà le troisième jour depuis que ces choses sont arrivées !" (Luc 24, 21)

Peut-être, sous l'effet de la tristesse, leurs yeux se voilent-ils ? J'imagine ces deux pèlerins, happés par la tristesse... déambulant sur une route menant à la "géhenne".

Pourquoi la "géhenne" ? => Parce que tristes...

Car c'est ce sentiment que Jésus perçoit lorsqu'il s'approche d'eux : "17 Il Leur dit : « Quels sont donc ces propos que vous échangez en marchant ? » Et ils s’arrêtèrent, le visage sombre (σκυθρωποί*)." (Luc 24, 13-17)

* σκυθρωποί (skuthropoi) = d'un air sombre, triste, maussade...

Et "géhenne", en hébreu, signifie "vallée de l'Hinnon", des mots "Guei Hinnon", "Guei" (= vallée) et "Hinnon" (= lamentation). Cette vallée se situe au sud et sud-ouest de Jérusalem. Elle en devient sa décharge. Et par extension dans la Bible, son nom évoque un lieu de souffrance, l'enfer, le séjour des morts...

"28 « Ne craignez rien de ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent tuer l’âme ; craignez plutôt Celui qui peut perdre dans la géhenne à la fois l’âme et le corps." (Mathieu 10, 28)

Pourquoi "Gethsémané" ? => Parce que "sombres", peut-être à l'heure de l'épreuve et de la tentation ?

Or, à l'image de Jésus et comme cela fut annoncé, ces pèlerins ne seraient-ils pas "à l'heure de la tentation et de l'épreuve" ?

Dans la vallée du Cédron (= "sombre, trouble")*, dans un lieu appelé "Gethsémané" (= "pressoir à huile") ?
Un lieu où l'on presse l'Oint. Un lieu d'épreuve et de tentation où Jésus "commença à éprouver de la frayeur et des angoisses. 34 Il leur dit : Mon âme est triste jusqu'à la mort ;" ... un lieu si redoutable.

* "Cédron" c'est "Qidrown" en hébreu et ça signifie "sombre, trouble". Mot qui vient de "Qadar" pleurer, être/devenir sombre

Et, concernant "cette heure", Jésus n'avait-il pas fait quelques recommandations ?

Celle de "veillez et priez pour ne pas entrer en tentation" (Matthieu 26, 41).

"36 Alors Jésus parvient avec eux à un domaine appelé Gethsémani, et il dit aux disciples : « Restez ici, tandis que je m’en irai prier là-bas. »
37 Et prenant avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée, il commença à ressentir tristesse et angoisse.
38 Alors il leur dit : « Mon âme est triste à en mourir, demeurez ici et veillez avec moi. »
39 Etant allé un peu plus loin, il tomba face contre terre en faisant cette prière : « Mon Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi ! Cependant, non pas comme je veux, mais comme tu veux. »
40 Il vient vers les disciples et les trouve en train de dormir ; et il dit à Pierre : « Ainsi, vous n’avez pas eu la force de veiller une heure avec moi !
41 Veillez et priez pour ne pas entrer en tentation : l’esprit est ardent, mais la chair est faible. »
42 A nouveau, pour la deuxième fois, il s’en alla prier : « Mon Père, dit-il, si cette coupe ne peut passer sans que je la boive, que ta volonté soit faite ! »" (Matthieu 26, 36-42)

C'est ainsi que je symbolise ce temps d'épreuve et de tentation, par un chemin plongeant dans une vallée sombre, au bord de la nuit, affligée de quelques nuages gris-violets (première couleur visible de l'arc-en-ciel).

(

) Une rencontre, un appel !

"15 Et il advint, comme ils conversaient et discutaient ensemble, que Jésus en personne s’approcha, et il faisait route avec eux ; 16 mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître.
17 Il Leur dit : « Quels sont donc ces propos que vous échangez en marchant ? » Et ils s’arrêtèrent, le visage sombre.
18 Prenant la parole, l’un d’eux, nommé Cléophas, lui dit : « Tu es bien le seul habitant de Jérusalem à ignorer ce qui y est arrivé ces jours-ci » -
19 « Quoi donc ? » Leur dit-il. [...]" (Luc 24, 15-19ss)

Jésus s'approche et les interpelle (appel).« Que cherchez-vous ? »
Ils sont maintenant 3. J'imagine ce temps comme un repêchage ><> avant qu'ils ne se perdent dans la Géhenne ou qu'ils ne sombrent à Gethsémané.

C'est ainsi que je symbolise cette rencontre... par 3 cyprès au bord du précipice.

(

) Recherche (rebobinage)

"[...] Ils lui dirent : « Ce qui concerne Jésus le Nazarénien, qui s’est montré un prophète puissant en œuvres et en paroles devant Dieu et devant tout le peuple, 20 comment nos grands prêtres et nos chefs l’ont livré pour être condamné à mort et l’ont crucifié.
21 Nous espérions, nous, que c’était lui qui allait délivrer Israël ; mais avec tout cela, voilà le troisième jour depuis que ces choses sont arrivées !
22 Quelques femmes qui sont des nôtres nous ont, il est vrai, stupéfiés. S’étant rendues de grand matin au tombeau 23 et n’ayant pas trouvé son corps, elles sont revenues nous dire qu’elles ont même eu la vision d’anges qui le disent vivant.
24 Quelques-uns des nôtres sont allés au tombeau et ont trouvé les choses tout comme les femmes avaient dit ; mais lui, ils ne l’ont pas vu ! »" (Luc 24, 19ss-24)

Les pèlerins raconte à cet inconnu qui est Jésus, ce qu'il s'est passé. Pas à pas, je dirais qu'ils s'en "approchent". Et finissent par aller jusqu'à l'annonce de sa résurrection qu'ils ont entendu de la part de quelques femmes et de quelques-uns s'étant rendu au sépulcre, mais quoi ? « Rabbi - ce qui veut dire Maître -, où demeures-tu ? »

C'est ainsi que je symbolise ce chemin de consolation et de réconciliation... par une remontée sur le flanc de la "montagne des oliviers".

- Haut -

(

) "Qu'est-ce que cela ?" (se dit "manne" en hébreu)

"25 Alors il leur dit : « O cœurs sans intelligence, lents à croire à tout ce qu’ont annoncé les Prophètes !
26 Ne fallait-il pas que le Christ endurât ces souffrances pour entrer dans sa gloire ? »
27 Et, commençant par Moïse et parcourant tous les Prophètes, il leur interpréta dans toutes les Ecritures ce qui le concernait." (Luc 24, 25-27)

Alors, tout le jour, comme pour les 2 premiers disciples (de l'évangile de Jean), Jésus les invite à cheminer avec lui. « Venez et voyez. »

Il les invite à cheminer avec la Parole, dans une sorte de "Tente du rendez-vous" qui a pris corps et vie avec lui... dans ce que je pourrais appeler le "temple de son corps" (Jean 2, 21 ; 1 Corinthiens 6, 19). Temps et espace dans lequel, Jésus les éclaire (chandelier) et les nourrit (Table des pains de proposition) sur ce qui a été annoncé* et ce qui s'accomplit* avec lui.

* Annonce / Accomplissement : est le principe créatif de la Parole de Dieu (le Verbe). Parce que tout ce qu'elle annonce s'accomplit infailliblement (Isaïe 46, 8-11). C'est le fondement même de notre foi (Hébreux 11, 1). C'est ce qui nous invite à "croire" en elle, à avoir confiance, même si "notre condition d'humains" ne nous laisse que peu percevoir cette dimension, à comprendre et à voir "en esprit et vérité".

Et cela commence par une question : ><> Qu'est-ce que cette justice de Dieu ?

« O cœurs* sans intelligence, lents à croire à tout ce qu’ont annoncé les Prophètes !
26 Ne fallait-il pas que le Christ endurât ces souffrances pour entrer dans sa gloire ? »

* le "cœur" dans la Bible ?

Dans la Bible, le "cœur" ("Leb" en hébreu, "Kardia" en grec) n'est pas le siège des sentiments, de l'émotion sentimentale ou de l'affect.

Les "entrailles" (émotions, affection) et les "reins" (pulsions, désirs profonds, fécondité) remplissent cette fonction, d'où l'idée de ceindre ses reins, d'y mettre une ceinture. "35 « Que vos reins soient ceints et vos lampes allumées." (Luc 12, 35). ou bien "7 Le disciple que Jésus aimait dit alors à Pierre : « C’est le Seigneur ! » A ces mots : « C’est le Seigneur ! » Simon-Pierre ceignit son vêtement - car il était nu - et il se jeta à l’eau." (Jean 21, 7)

Le "cœur" dans la Bible est le centre névralgique de l'être physique et spirituel. C'est le siège de l'intelligence et de la compréhension, mais aussi de la mémoire (souvenirs), de la volonté, des idées, des décisions (centre décisionnel ou décisionnaire) et des projets. C'est le lieu où l'homme rencontre Dieu.

"15 Car le cœur de ce peuple s’est épaissi (ἐπαχύνθη)*, et ils ont difficilement entendu de leurs oreilles, et ils ont bouché leurs yeux, de peur qu’ils ne voient de leurs yeux, et qu’ils n’entendent de leurs oreilles, et qu’ils ne comprennent de leur coeur et qu’ils ne se convertissent, et que Je ne les guérisse." (Matthieu 13, 15 traduction littérale) * ἐπαχύνθη = qui devint épais, gras,... insensible.

Je parle de cette justice, demandée aux humains, celle qui surpasse la Loi (Ancien Testament) et toutes justices et repères humains...

Là encore, c'est une démarche, un état d'esprit extraordinaire, invraisemblable pour l'homme, tourné non pas pour soi, mais tourné vers l'autre...

"44 « Eh bien ! moi je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour vos persécuteurs, 45 afin de devenir fils de votre Père qui est aux cieux, car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. »" (Matthieu 5, 44)".

=> Je vous invite à lire entièrement Matthieu 5, 17 - 48

Et ce, jusqu'à donner sa vie pour ses brebis (Jean 10, 11-18), pour ses amis (Jean 15, 13).

"12 Voici quel est mon commandement : vous aimer les uns les autres comme je vous ai aimés.
13 Nul n’a plus grand amour que celui-ci : donner sa vie pour ses amis.
14 Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande.
15 Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; mais je vous appelle amis, parce que tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître." (Jean 15 12-15)

Sur le 1er tableau "Pèlerins d'Emmaüs (trois) Luc 24, 13-27", nous sommes exactement à cet instant suspendu entre le témoignage des pèlerins et ce que Jésus va leur expliquer et leur révéler. D'où le fait que je les imagine remontés sur le "Mont des Oliviers" (lieu de révélations => voir exemple). Temps que j'illustre par un rayon de lumière sur le haut du chemin et par l'image d'un jeune térébinthe en fleur.

"6 Heureux les affamés et assoiffés de la justice, car ils seront rassasiés." (Matthieu 5, 6)

J'utilise l'image d'un jeune Térébinthe* pour symboliser la justice. Il est comme un repère, le point de départ d'un changement qui commence à s'opérer.

Dans l'Ancien Testament, le térébinthe (ou chêne, "'Elah" en hébreu avec l'idée d'homme vaillant, fort...) est souvent le point de départ d'une victoire prochaine du monde de Dieu, sur le monde qui le combat.

C'est sous lui que se trouve les personnages qui vont intervenir pour lui, comme Abraham, Jacob, Gédéon, David,...

"1 L’esprit du Seigneur Yahvé est sur moi, car Yahvé m’a donné l’onction ; il m’a envoyé porter la nouvelle aux pauvres, panser les cœurs meurtris, annoncer aux captifs la libération et aux prisonniers la délivrance, 2 proclamer une année de grâce de la part de Yahvé et un jour de vengeance pour notre Dieu, pour consoler tous les affligés, 3 (pour mettre aux affligés de Sion) pour leur donner un diadème au lieu de cendre, de l’huile de joie au lieu d’un vêtement de deuil, un manteau de fête au lieu d’un esprit abattu ; et on les appellera térébinthes de justice, plantation de Yahvé pour se glorifier." (Isaïe 61, 3)

*J'ai déjà utilisé la symbolique du térébinthe dans mes tableaux : l'"Appel des disciples", dans mon livre "rétablissement de la fille de Jaïros et de la femme hémorragique", dans ma fresque et dans le tableau des "Béatitudes par les plantes".

"28 Quand ils furent près du village où ils se rendaient, il fit semblant d’aller plus loin.
29 Mais ils le pressèrent en disant : « Reste avec nous, car le soir tombe et le jour déjà touche à son terme. » Il entra donc pour rester avec eux." (Luc 24, 28-29)

Et ils répondent par une invitation à demeurer (avec/en eux) ... Joie !

Entre le 2e tableau "Pèlerins d'Emmaüs (deux) Luc 24, 13-27"
et le 3e tableau "Pèlerins d'Emmaüs (UN) Luc 24, 13-27", j'ai placé deux oliviers*.

Ils symbolisent l'arbre au milieu du jardin d'Eden (Genèse 2, 8-9), le choix entre le bien et le mal (Deutéronome 30, 15-20), pour illustrer cette idée : qu'est-ce que les Pèlerins vont choisir ?

"8 Yahvé Dieu planta un jardin en Eden, à l’orient, et il y mit l’homme qu’il avait modelé.
9 Yahvé Dieu fit pousser du sol toute espèce d’arbres séduisants à voir et bons à manger, et l’arbre de vie au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance du bien et du mal." (Genèse 2, 8-9)

Nous y voilà ! Eternel choix proposé à l'humanité : "vivre avec ou sans lui"... l'instant décisif, "l'épreuve du feu", faire ou non selon la volonté de Dieu.

Que Jésus demeure ou pas avec eux (Jean 15, 1-8) ?

"1 « Je suis la vigne véritable et mon Père est le vigneron.
2 Tout sarment en moi qui ne porte pas de fruit, il l’enlève, et tout sarment qui porte du fruit, il l’émonde, pour qu’il porte encore plus de fruit.
3 Déjà vous êtes purs grâce à la parole que je vous ai fait entendre.
4 Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut de lui-même porter du fruit s’il ne demeure pas sur la vigne, ainsi vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi.
5 Je suis la vigne ; vous, les sarments. Celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit ; car hors de moi vous ne pouvez rien faire.
6 Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment et il se dessèche ; on les ramasse et on les jette au feu et ils brûlent.
7 Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et vous l’aurez.
8 C’est la gloire de mon Père que vous portiez beaucoup de fruit et deveniez mes disciples. »" (Jean 15, 1-8)

*J'ai déjà utilisé la symbolique des 2 oliviers dans ma fresque, ma vidéo "Adam et Eve, genèse de l'humanité (Genèse 2:4 - 3:24)" sur YouTube...

(

) "Dieu avec nous" (se dit "Emmanuel" en hébreu)

30 Et il advint, comme il était à table avec eux, qu’il prit le pain, dit la bénédiction, puis le rompit et le leur donna.
31 Leurs yeux s’ouvrirent et ils le reconnurent... mais il avait disparu de devant eux.
32 Et ils se dirent l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas tout brûlant au-dedans de nous, quand il nous parlait en chemin, quand il nous expliquait les Ecritures ? »" (Luc 24, 30-32)

J'imagine ce temps comme celui de "l'alliance nouvelle" dans le "Très-Saint". Quand nous sommes en Communion parfaite, je dirais, "par lui, en lui et avec lui", quand nous sommes UN avec notre Père (Jean 17, 20-26), "Dieu avec nous", "Emmanuel" ! (Matthieu 1, 22-23).

"22 Or tout ceci advint pour que s’accomplît cet oracle prophétique du Seigneur :
23 Voici que la vierge concevra et enfantera un fils, et on l’appellera du nom d’Emmanuel, ce qui se traduit : « Dieu avec nous. »" (Matthieu 1, 22-23)

Le 3e tableau s'intitule "Pèlerins d'Emmaüs (UN) Luc 24, 13-27", car en Communion avec Dieu et ne formant qu'UN.

Le voile est levé (3e voile), leurs yeux s'ouvrent. Ils comprennent et le voit enfin tel qu'il est.

Nous sommes ici dans le "Très-Saint" de la Tente du rendez-vous, là où était placée l'Arche de l'Alliance "[...] dans laquelle se trouvaient une urne d’or contenant la manne, le rameau d’Aaron qui avait poussé, et les tables de l’alliance ;" (Hébreux 9, 4).

Or, Jésus n'est-il pas chacun de ces éléments ? La manne, pain du ciel

C'est ainsi que je le représente.

Jésus, la nouvelle alliance en son sang (Matthieu 26, 27-28 ; Marc 14, 24 ; Luc 22, 20; 1 Corinthiens 11, 25-26), "le médiateur d'une nouvelle alliance" (Hébreux 9, 15 ; 12,24), ne faisant qu'UN avec son Père, relié par son Esprit, nous amenant à ne faire qu'UN avec lui, "Dieu avec nous". Et cela ressemble, à mon sens, à une "croix de vie" +

"1 Ainsi parla Jésus, et levant les yeux au ciel, il dit : « Père, l’heure est venue : glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie
2 et que, selon le pouvoir que tu lui as donné sur toute chair, il donne la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés !
3 Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul véritable Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ.
4 Je t’ai glorifié sur la terre, en menant à bonne fin l’œuvre que tu m’as donné de faire.
5 Et maintenant, Père, glorifie-moi auprès de toi de la gloire que j’avais auprès de toi, avant que fût le monde.
6 J’ai manifesté ton nom aux hommes, que tu as tirés du monde pour me les donner. Ils étaient à toi et tu me les as donnés et ils ont gardé ta parole.
7 Maintenant ils ont reconnu que tout ce que tu m’as donné vient de toi ;
8 car les paroles que tu m’as données, je les leur ai données, et ils les ont accueillies et ils ont vraiment reconnu que je suis sorti d’auprès de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé.
9 C’est pour eux que je prie ; je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m’as donnés, car ils sont à toi,
10 et tout ce qui est à moi est à toi, et tout ce qui est à toi est à moi, et je suis glorifié en eux.
11 Je ne suis plus dans le monde ; eux sont dans le monde, et moi, je viens vers toi. Père saint, garde-les dans ton nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un comme nous.
12 Quand j’étais avec eux, je les gardais dans ton nom que tu m’as donné. J’ai veillé et aucun d’eux ne s’est perdu, sauf le fils de perdition, afin que l’Ecriture fût accomplie.
13 Mais maintenant je viens vers toi et je parle ainsi dans le monde, afin qu’ils aient en eux-mêmes ma joie complète.
14 Je leur ai donné ta parole et le monde les a haïs, parce qu’ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde.
15 Je ne te prie pas de les enlever du monde, mais de les garder du Mauvais.
16 Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde.
17 Sanctifie-les dans la vérité : ta parole est vérité.
18 Comme tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde.
19 Pour eux je me sanctifie moi-même, afin qu’ils soient, eux aussi, sanctifiés dans la vérité.
20 Je ne prie pas pour eux seulement, mais aussi pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi,
21 afin que tous soient un. Comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi, qu’eux aussi soient en nous, afin que le monde croie que tu m’as envoyé.
22 Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme nous sommes un :
23 moi en eux et toi en moi, afin qu’ils soient parfaits dans l’unité, et que le monde reconnaisse que tu m’as envoyé et que tu les as aimés comme tu m’as aimé.
24 Père, ceux que tu m’as donnés, je veux que là où je suis, eux aussi soient avec moi, afin qu’ils contemplent ma gloire, que tu m’as donnée parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde.
25 Père juste, le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu et ceux-ci ont reconnu que tu m’as envoyé.
26 Je leur ai fait connaître ton nom et je le leur ferai connaître, pour que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux et moi en eux. »" (Jean 17)

Et si l'on prend un peu de recul sur mon triptyque, cette "Sainte Cène" (Eucharistie) se situe à l'endroit où était construit le Temple de Jérusalem au temps de Jésus.

Parce que ce Temple fut bien rebâtit en 3 jours (Jean 2, 18-22), prenant corps et vie avec Jésus, comme cela fut annoncé !

"18 Alors les Juifs prirent la parole et lui dirent : « Quel signe nous montres-tu pour agir ainsi ? »
19 Jésus leur répondit : « Détruisez ce sanctuaire et en trois jours je le relèverai. »
20 Les Juifs lui dirent alors : « Il a fallu 46 ans pour bâtir ce sanctuaire, et toi, en trois jours tu le relèveras ? »
21 Mais lui parlait du sanctuaire de son corps.
22 Aussi, quand il ressuscita d’entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu’il avait dit cela, et ils crurent à l’Ecriture et à la parole qu’il avait dite." (Jean 2, 18-22)

C'est ainsi que je symbolise ce temps de "guérison" pour ces cœurs devenus purs et ces esprits devenus fermes (Psaume 51, 12).

"12 Dieu, crée pour moi un cœur pur, restaure en ma poitrine un esprit ferme" (Psaume 51,12)

(

) Enfin l'envoi, le retour à la mission, accomplir la volonté de notre Père, pour nous de "porter du fruit" (Jean 15, 8), annoncer et témoigner ...

"33 A cette heure même, ils partirent et s’en retournèrent à Jérusalem. Ils trouvèrent réunis les Onze et leurs compagnons, 34 qui dirent : « C’est bien vrai ! le Seigneur est ressuscité et il est apparu à Simon ! »
35 Et eux de raconter ce qui s’était passé en chemin, et comment ils l’avaient reconnu à la fraction du pain." (Luc 24, 33-35)

... et pour Jésus* celle de nous "sauver au présent" (Jean 6, 35-40), pourvu que nous accueillons celui que le Père nous envoie, que nous croyons en lui et en son nom (Jean 1, 12).

"36 Tandis qu’ils disaient cela, lui se tint au milieu d’eux et leur dit : « Paix à vous ! »
37 Saisis de frayeur et de crainte, ils pensaient voir un esprit.
38 Mais il leur dit : « Pourquoi tout ce trouble, et pourquoi des doutes montent-ils en votre cœur ?
39 Voyez mes mains et mes pieds ; c’est bien moi ! Palpez-moi et rendez-vous compte qu’un esprit n’a ni chair ni os, comme vous voyez que j’en ai. »
40 Ayant dit cela, il leur montra ses mains et ses pieds.
41 Et comme, dans leur joie, ils ne croyaient pas encore et demeuraient saisis d’étonnement, il leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? »
42 Ils lui présentèrent un morceau de poisson grillé.
43 Il le prit et le mangea devant eux.
44 Puis il leur dit : « Telles sont bien les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous : il faut que s’accomplisse tout ce qui est écrit de moi dans la Loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes. »
45 Alors il leur ouvrit l’esprit à l’intelligence des Ecritures, 46 et il leur dit : « Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait et ressusciterait d’entre les morts le troisième jour, 47 et qu’en son Nom le repentir en vue de la rémission des péchés serait proclamé à toutes les nations, à commencer par Jérusalem.
48 De cela vous êtes témoins.
49 « Et voici que moi, je vais envoyer sur vous ce que mon Père a promis. Vous donc, demeurez dans la ville jusqu’à ce que vous soyez revêtus de la force d’en haut. »
50 Puis il les emmena jusque vers Béthanie et, levant les mains, il les bénit.
51 Et il advint, comme il les bénissait, qu’il se sépara d’eux et fut emporté au ciel.
52 Pour eux, s’étant prosternés devant lui, ils retournèrent à Jérusalem en grande joie, 53 et ils étaient constamment dans le Temple à louer Dieu." (Luc 24, 36-53)

* Jésus (= "« Je suis » sauve" ou "Yahvé sauve" ou "YHWH sauve"...)

Le nom de "Jésus" est généralement traduit par "Yahvé est salut". Il est composé de 2 mots hébreux :
- "Yehovah" (= « Je suis celui qui suis »*, « Je suis », Yahvé, YHWH, Éternel... )
- et "Yasha`" (= sauver/être sauvé, délivrer/être délivré... ). "Jésus" signifie littéralement "« Je suis » sauve" ou "Yahvé sauve" ou "YHWH sauve"...

* « Je suis celui qui suis », « Je suis » (Exode 3, 14) est un des noms que Dieu révèle à Moïse au buisson ardent sur sa montagne à Horeb. Il est traduit dans certaines Bibles par "Yahvé" (Bible de Jérusalem...), "l'Éternel" (Bible Louis Second...). Certains le remplacent par "Adonaï" (= Seigneur). D'autres écrivent son tétragramme "YHWH" pour ne pas le prononcer « Je suis » par respect.

C'est ainsi que je symbolise ce temps venu pour la "guérison des nations".

><> Pèlerinage du visible à l'invisible ?

Je crois que ce texte est une invitation à voir "autrement" :

"23 « Mais l'heure vient, - et c'est maintenant - où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité : tels sont les adorateurs que recherche le Père. 24 Dieu est esprit, et ceux qui l'adorent, c'est en esprit et vérité qu'ils doivent adorer. » 25 La femme* lui dit : « Je sais qu'il vient, le Messie, celui qu'on appelle Christ. Quand il viendra, c'est lui qui nous fera connaître toutes ces choses. » 26 Jésus lui dit : « Je le suis, moi qui te parle. »" (Jean 4, 23-26 * la Samaritaine)

Enfin, je reviens sur le mot "Emmaüs" qui proviendrait peut-être d'un mot hébreu signifiant "sources chaudes".

Et je me demande, si finalement, à l'image de la Samaritaine au bord du Puits de Jacob, les pèlerins ne seraient pas allés avec Jésus aux "sources chaudes", à la source d'eau vive (Jean 7, 37-39), boire l'eau de la vie (Apocalypse 21, 6 ; 22, 1 ; 22, 17) ?

"12 Voici que mon retour est proche, et j’apporte avec moi le salaire que je vais payer à chacun, en proportion de son travail.
13 Je suis l’Alpha et l’Oméga, le Premier et le Dernier, le Principe et la Fin.
14 Heureux ceux qui lavent leurs robes ; ils pourront disposer de l’arbre de Vie, et pénétrer dans la Cité, par les portes.
15 Dehors les chiens, les sorciers, les impurs, les assassins, les idolâtres et tous ceux qui se plaisent à faire le mal ! »
16 Moi, Jésus, j’ai envoyé mon Ange publier chez vous ces révélations concernant les Eglises. Je suis le rejeton de la race de David, l’Etoile radieuse du matin.
17 L’Esprit et l’Epouse disent : « Viens ! » Celui qui entend, qu'il dise : « Viens ! » Celui qui a soif, qu'il vienne. Celui qui le désire, qu'il reçoive l’eau de la vie, gratuitement." (Apocalypse 22, 12-17)

Chant : "Reste avec nous, Ressuscité" | Communauté de l'Emmanuel Music