"Heureux
les affligés, car ils seront consolés !" (Matthieu
5, 4)
RETOUR Présentation du tableau - Illustration des Béatitudes - Histoire du tableau - Lettres Recherches : "Livre sans titre" ILLUSTRATION DES "BEATITUDES PAR LES PLANTES" par Alexandra Domnec |
Rappel Je vous présente ici le détail pour chaque Béatitude du tableau que j'ai réalisé à partir du merveilleux texte des Béatitudes (Matthieu 5, 1 - 12). Vous pouvez en retrouver la présentation complète ( Voir la présentation). Pour illustrer symboliquement chaque Béatitude, j'ai utilisé le "langage des plantes" et principalement celles puisées dans la Bible. Car, comme pour les mots de la Bible (et leur première occurrence), j'ai repris l'idée que la Bible s'explique par elle-même. J'ai peint les Béatitudes comme dans le texte, c-à-d juxtaposées les unes après les autres, par tranches verticales successives (), en essayant de représenter, les deux parties de chaque béatitude : "l'annonce" la première partie et "la promesse" la deuxième partie ("car..."). Nous sommes sur le Lac de Tibériade, non loin du Mont des Béatitudes et du village de Capernaüm. Et c'est le printemps en Galilée ! Les espèces des plantes qui sont représentées existent dans le lieu et sont peintes selon la saison. |
1/ HUMBLES | 2/ AFFLIGES | 3/ DOUX | 4/ JUSTICE | 5/ BONS / AIMANTS | 6/ COEURS PURS | 7/ PAIX | 8/ JOIE |
Précédent |
2/
AFFLIGES |
Suivant |
Tranche |
Annonce | Promesse |
|
"4
Heureux les
affligés,...
Canne (roseau) cassée Canne J'ai utilisé l'image de cannes cassées pour représenter les affligés (= ceux qui pleurent). Canne (Arundo donax, Cyprus cane, en hébreu "Qaneh", en grec "Kalamos") est traduit également dans la Bible par "roseau" suivant les traductions. "3
Il ne brisera point le roseau
(Qaneh) cassé et il n'éteindra point
la mèche qui brûle encore ; il annoncera la
justice selon la vérité." (Esaïe 42, 3)
Canne = mesure La canne était utilisée comme mesure : 1 canne = 6 coudées, soit environ 6 x 0,45 cm = 2,70 m On retrouve dans la Bible, son utilisation pour mesurer le Temple (vision d'Ezéchiel), la "Jérusalem nouvelle" (vision de Jean dans l'Apocalypse)... Le mot "canon" des Ecritures bibliques provient de son nom du grec ancien κανών, kanôn signifiant "canne, roseau" et "règle". "Il me
conduisit là; et voici, il y avait un homme dont l'aspect
était comme l'aspect de l'airain; il avait dans la main un
cordeau de lin et une
canne (Qaneh) pour mesurer, et il se tenait à
la porte."
(Ezéchiel 40, 3)
"15 Celui qui me parlait avait pour mesure un roseau (Kalamos) d'or, afin de mesurer la ville, ses portes et sa muraille. 16 La ville avait la forme d'un carré, et sa longueur était égale à sa largeur. Il mesura la ville avec le roseau (Kalamos), et trouva douze mille stades ; la longueur, la largeur et la hauteur en étaient égales. 17 Il mesura la muraille, et trouva cent quarante-quatre coudées, mesure d'homme, qui était celle de l'ange." (Apocalypse 21, 15 - 17) Canne = former un homme Ce mot vient du verbe "Qanah". Il est utilisé en première occurrence par Eve. Puis également utilisé dans l'idée d'acquérir, acheter, racheter... quelque-chose. "Adam
connut Eve, sa femme ; elle conçut, et enfanta Caïn
et elle dit : J'ai formé
(Qanah) un homme avec l'aide de l'Eternel."
(Genèse 4, 1)
Pour info : Lorsque je peignais ma fresque, il m'est arrivée d'écrire une louange sur les roseaux : "A quoi peuvent penser les roseaux ?" |
... car
ils seront
consolés !"
Consoler ? "Consolez, consolez
mon peuple, dit votre Dieu." (Esaïe 40, 1)
"L'idée de consoler est partout dans la Bible. C'est un leitmotiv pour Dieu, car Dieu nous aime. Et malgré nos écarts et nos ruptures, il cherche à nous restaurer. Il vient, accueille, pardonne, console, transforme, nourrit, conseille, libère, ... donne vie (à notre être et à notre vie). Car Dieu, c'est la Vie ! ..." En écrivant cette partie, j'ai commencé à rédiger un texte sur l'idée de consoler. Je vous en propose le lien => Voir le texte Capernaüm Capernaüm (ou Capharnaüm) Au loin, nous distinguons Capernaüm (ou Capharnaüm). J'utilise son image pour la signification de son nom. Capernaüm ou Capharnaüm = littéralement en hébreu "village de Nahum" = "village du consolateur" (de"Kaphar" = "village" et "Nahum" = "consolation, qui a compassion"). Capernaüm est un village de pêcheurs de Galilée situé sur les bords du Lac de Tibériade (Lac de Génésareth ou Mer de Galilée), au nord-ouest du lac, proche de l'entrée du Jourdain. Jésus y séjourna fréquemment. Ici, nous sommes sur un chemin proche du Mont des Béatitudes, juste au-dessus du village de Capernaüm. J'explique dans mon premier tableau des Béatitudes le lieu géographique exact où nous nous trouvons. (=> voir la page annexe) Colombe Colombe J'utilise également l'image d'une colombe pour symboliser le "Consolateur" (ou l'Esprit-Saint, le Saint-Esprit, le "Défenseur", le "Paraclet"...) dont parle Jésus dans l'Evangile de Jean. Ce "Consolateur", c'est "l'Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom" (Jn 14, 26). "15 Si
vous m'aimez, gardez mes commandements. 16 Et moi, je prierai le
Père, et il vous donnera un
autre consolateur, afin qu'il demeure
éternellement avec vous, 17 l'Esprit de
vérité, que le monde ne peut
recevoir, parce qu'il ne le voit point et ne le connaît point
; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera
en vous." (Jean 14, 16 - 17)
"Mais le consolateur, l'Esprit-Saint,
que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes
choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit." (Jean 14, 26 -
Voir aussi Jean 15, 26 - 27 ; 16, 13 et Jean 16, 7)
Dans l'Ancien Testament, la colombe est déjà un oiseau pris pour les sacrifices. Il a une bonne image (Cantique des Cantiques). Mais c'est avec le baptême du Christ que, dans l'art chrétien, l'Esprit-Saint est symbolisé par la colombe. "Jean
rendit ce témoignage : J'ai vu l'Esprit descendre
du ciel comme une colombe
et s'arrêter sur lui." (Jean 1, 32)
|
Haut |
© Alexandra Domnec, tous droits réservés - mars 2021 |